La fibromyalgie est une des dernières maladies encore trop méconnue ou reconnue comme telle. Cette maladie touche surtout les femmes et à priori, elle affecte 2 à 6 % d’individus dans les pays industrialisés.

La fibromyalgie est considérée comme une sorte de rhumatisme musculaire chronique. Elle se traduit également par le « dérèglement du système de régulation de la douleur ». Les victimes ressentent de fortes douleurs au niveau des os, des articulations ou des muscles qui se manifestent souvent le matin associées à une grande fatigue et à des troubles du sommeil. Elles empêchent souvent la personne qui en souffre d’accomplir ses activités quotidiennes ou de fournir un travail à temps plein.

Les facteurs déclenchants restent encore méconnus. Certaines recherches mettent en avant un traumatisme physique ou psychologique. Voilà ce qui explique le fait que les douleurs deviennent particulièrement violentes lorsque les malades se trouvent dans un état de stress aigu.

Un traitement efficace est possible avec la psychologie énergétique.

Cette approche peut réduire et stabiliser la douleur qui handicape les victimes de ce trouble. Le principe de cette méthode thérapeutique consiste à traiter une maladie en mettant fin aux chaos énergétiques causés généralement par des traumas ou un épisode émotionnel délicat. Cette thérapie permet de traiter les principales causes de la maladie et non pas les symptômes en retraitant les racines émotionnelles. Lors d’une séance  on stimule les points du système d’énergie (appelés méridiens en médecine chinoise) atteint de fibromyalgie  dans le but de rétablir l’ordre. Grâce à cette méthode thérapeutique, le système de régulation de la douleur retrouve son fonctionnement normal. Elle va aussi générer chez le patient une sensation de calme et bien-être. La stimulation des méridiens permet en effet le bon fonctionnement général du cerveau et cela booste la production des neurotransmetteurs qui vont chasser les émotions négatives souvent à l’origine des douleurs

En plus d’apporter un soutien et un accompagnement centré sur la personne, il offre la possibilité pour les personnes atteintes d’utiliser ensuite facilement les outils en auto-traitement.

Ce traitement est proposé au cabinet  en séance individuelle ou en groupe de paroles s’articulant sur 5 séances      d’1 heure 30.

Il peut parfaitement se combiner avec d’autres approches tant médicales qu’alternatives.

Ces approches sont tout aussi  indiquées pour le traitement des douleurs chroniques : migraines, névralgies, céphalées, douleurs neuropathiques, rhumatologiques, abdominales, cancéreuses, etc.et sont de plus en plus utilisées dans les Centres d’Evaluation et de Traitement de la Douleur hospitaliers (CETD).

Afin de comprendre ce que vivent au quotidien les patients je présente ce qui caractérise la douleur chronique et la pathologie de la fibromyalgie suivi de témoignages.

On peut distinguer deux types de douleurs : la douleur aiguë et la douleur chronique.

La douleur aiguë de courte durée inclut notamment la douleur post-opératoire, la douleur post-traumatique ou la douleur provoquée par certains actes et soins. Elle nécessite le plus souvent une prise en charge médicamenteuse.

La douleur chronique définit une douleur ressentie depuis au moins trois mois. Contrairement à la douleur aiguë, la douleur chronique encore appelée « douleur maladie » peut persister malgré les traitements antalgiques usuels. Il s’agit par exemples de douleurs comme celles provoquées par les lombalgies, l’arthrose, les céphalées chroniques, le cancer, également la douleur neuropathique ou  la douleur chronique de la fibromyalgie dont je vais développer, ci-après, la pathologie.

La douleur et en particulier la douleur chronique relève d’un processus éminemment subjectif dans lequel sont étroitement liées les composantes somatiques et psychologiques. Melzack et Casey (1968) ont montré que du point de vue neurophysiologique la douleur se manifeste selon deux composantes : la sensory pain qui joue un rôle de pure information (transmission de la localisation et de l’intensité du stimulus) et le suffering, qui représente la face subjective de la douleur : la souffrance.

La douleur chronique s’inscrit dans l’histoire affective du sujet, elle envahit la conscience et rend indisponible à l’autre, isole le patient tout en le rendant plus dépendant de son entourage qui subit indirectement son impact. En effet, la douleur est toujours associée à un climat émotionnel qui mobilise l’ensemble de l’individu : perception sensorielle, interprétation cognitive, expression et adaptation comportementales, répercussions affectives ; l’ensemble de ces facteurs pouvant également être influencés par le milieu socioculturel du patient.

Du fait de son caractère durable, la douleur chronique peut avoir un retentissement majeur sur la qualité de vie de la personne et peut être associée à des troubles du sommeil, une fatigue ou une anxiété. Elle peut également déboucher sur une dépression, quelque soit le degré d’équilibre psychique préalable (Cedraschi, 2003) et certains troubles psychopathologiques sont susceptibles d’entretenir ou d’aggraver un symptôme ou un vécu douloureux voire dans certains cas de les produire. Dans tous les cas, ces troubles vont en partie conditionner la douleur, que ce soit à titre étiologique (douleurs psychogènes) ou à titre de complication (dépression, trouble de la personnalité indépendant) ou aux deux en même temps.

Ainsi l’intrication étroite de ces facteurs à la fois somatiques, psychologiques et socioculturels est à prendre en compte dans une approche globale du patient.

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Témoignages de patientes souffrant de fibromyalgie

Caroline a cinquante ans, elle vit seule, après avoir été en couple, n’a pas eu d’enfant. Elle était juriste. Sa fibromyalgie a été diagnostiquée en 1995. Elle a également un Lupus depuis dix ans. Elle a travaillé à temps partiel durant un an avant d’arrêter totalement il y a six mois en étant déclarée en invalidité de 2èmecatégorie. Elle est suivie depuis deux ans dans le centre et avait testé « beaucoup de choses » avant d’être prise en charge en thérapie. Elle n’a pas ressenti d’amélioration avec les médicaments. Elle a essayé l’hypnose mais n’a pas eu d’effets sur la durée. Elle a fait de la kinésithérapie en piscine, est revenue à la kinésithérapie traditionnelle avec des massages par stimulation électrique et des ultrasons. Elle nous dit : « J’ai toujours l’impression de ramer contre le vent, d’être toujours dans l’effort, même si je ne fais pas grand chose… c’est fatiguant moralement et physiquement… J’ai l’impression que je livre batailles sur batailles et que la guerre est sans fin, je ne suis pas négative, je ne dis pas qu’il n’y pas d’espoir, que je n’y arriverai jamais, mais le chemin est quand même long. » Caroline poursuit en parlant de son tempérament, de sa manière de fonctionner qui la fait rentrer dans un engrenage et conclut par : « La douleur physique oui, mais la douleur psychologique je n’arrive pas à la canaliser ou à la gérer. »

Christine, quarante ans est en arrêt de maladie depuis un an. Elle élève seule son fils de treize ans. Elle se déplace avec une canne. Elle raconte avec un grand détachement, du recul, une acceptation de sa maladie et un certain humour : « Pour venir, j’ai mis quatre heures pour faire 150 km (en voiture) en m’endormant toutes les dix minutes… Je me couche, lorsque je suis épuisée entre minuit et deux heures du matin, je me lève dans un demi-sommeil pour mon fils et je me recouche jusqu’à midi, le temps de me préparer je suis déjà crevée… Je ne supporte plus la moindre contrainte, ne serait-ce que gérer le temps pour respecter un rendez-vous… Le plus pénible ce n’est pas la douleur mais la fatigue. Des fois je me dis « je suis un peu fainéante…, j’en ai plus rien à faire de rien. » »

Sara, 34 ans, mariée avec deux enfants, est assistante maternelle en activité :

« La douleur est apparue en 2003 mais je pense qu’elle a été toujours présente, rien n’a pu me soulager. J’ai très mal au réveil, je n’arrive pas à m’arrêter (dans mes tâches), la douleur me pousse à faire toujours plus de choses et au bout d’un moment je n’en peux plus. J’ai vu plusieurs médecins, je pensais que j’étais folle. J’ai fait des recherches sur internet et j’ai trouvé la fibromyalgie et le CETD et j’en ai parlé à mon médecin qui m’a adressé ici…  Jusque-là, je me disais : « Ça se passe dans ma tête », j’étais contente que l’on m’ait mis, ici, un nom sur ma maladie… »

Contrairement à Caroline et Christine, Sara non seulement poursuit sa vie active mais se contraint, sans comprendre ce qui la pousse, à en faire toujours davantage :

Sara : « Moi c’est l’inverse, il faut que j’aille jusqu’au bout de mes forces. La pression je la mets toute seule, même dans mon travail, je ne demande rien à personne, moi je vais jusqu’au bout de mes forces, il faut que je fasse tout, c’est à moi de faire tout, c’est à moi de finir. Je fais un planning, il faut que tout tombe comme je l’ai prévu, il faut que je contrôle toujours tout et c’est pas facile ; je vais crier avec tout le monde, je vais au lit à 1 h du matin s’il le faut, il faut que ce soit fini… J’ai l’impression que je ne suis bien que lorsque j’en peux plus, lorsque je suis obligée de m’arrêter… Des fois je me sens fatiguée, j’ai l’impression que j’ai des voix dans ma tête qui n’arrêtent pas, j’ai l’impression qu’ils sont tous en train de crier dans mes oreilles. »

Le cas de Sara, dans laquelle se reconnaissent l’ensemble des patientes que nous suivons met en évidence une tendance à l’hyperactivité confirmée par certaines études (Cedraschi, 2003). Comme nous le voyons chez Caroline et Christine cette hyperactivité laisse la place, après l’installation des symptômes, à une diminution drastique de l’activité accompagnée, entre autre, d’une fatigue intense.

La douleur s’accompagne parfois de colère envers soi-même, envers les professionnels de la santé qui ne comprennent pas, ou n’admettent pas, souvent par ignorance, la réalité de cette maladie, et aussi parfois de la honte « d’être atteinte par cette maladie qui ne se voit pas » ou encore de la culpabilité « parce que c’est psychologique ».

Sara : « Je suis en colère envers moi, j’ai du mal à accepter la maladie… moi, j’ai honte de dire que j’ai la fibromyalgie, j’ai l’impression d’être jugée, qu’il faut que je me justifie, j’en ai marre, j’arrive à ne plus rien dire. Finalement j’ai cette maladie et je ne profite de rien (toutes les caisses maladie ne la reconnaissent pas), dans le fond je suis comme eux, je ne crois pas à cette maladie… Je pense que je passe toute m’a vie à me juger… J’ai appris beaucoup de chose [au cours de la thérapie], que ma douleur a avoir avec mes émotions. Mais je ne suis pas arrivée encore à digérer tout ça… Je me dis que les émotions on peut les contrôler donc quelque part je suis responsable. On se dit que si j’étais moins émotive, je ne l’aurais pas. »

Caroline rebondit sur la culpabilité : « On va tous au bout des choses à fond et on n’accepte pas la maladie. Le propre de la fibromyalgie c’est qu’on est coupable de quelque chose. Pourquoi elle c’est développée chez moi ? Je me sens coupable parce que c’est psychologique. »